POETERRANCE - joseph vasques

Géants apocalyptiques figés,
Vivants ou endormis,
Bouches cracheuses de feux,
Le long des temps infinis,
Jusqu´à l´éternel repos.

Hennissements et bruits de sabots,
Chevaux ailés en panique
Et autres animaux effrayants.
Vision très magnifique.
Grondements rauques, délirants.

Capitulant devant ta puissance,
La pauvre terrienne condition
Qui croyait faire la loi,
En débandade, implore le pardon.
Tremble d´horreur, d´effroi.

Au grand dieu Volcan,
Terrifiante majesté,
Par les maîtres et plébéiens,
La clémence est demandée
Pour leurs vies et leurs biens.

Fatigué, Volcan s´endort.
La petite humaine bête,
- dont les souvenirs sont trops courts -
Décide de perdre la tête,
Devenir seigneur à son tour.

Voilà que le cratère s´éveille
Et crie fort son courroux.
Le minuscule être vivant
Tombe de nouveau à genoux.
Demande grâce, gémissant.

Le puy de feu, apaisé,
Tente de se rendormir.
Ecoutez, hommes fous :
Il risque de revenir.
Alors … Dieu aie pitié de vous !